Artwork Geralt The Witcher

Portrait d’Iola, l’apprentie prêtresse au vœu de silence

Connaissez-vous vraiment les femmes de caractère qui ont vécues au côté du Geralt ? Voici une série d’articles dédiés aux figures féminines qui ont marqué la vie de notre sorceleur.

L’histoire de Iola la Première, n’est que très peu dévoilée dans les livres d’Andrzej Sapkowsk. En effet, elle n’apparaît que dans le tome 3 lors que passage de Geralt au temple de Melitele, et son personnage n’apparaît pas dans les jeux vidéo, ce qui fait d’elle un personnage souvent oublié.  Elle n’en est pas moins intéressante, d’autant qu’elle est l’une des rares personnes à savoir quel avenir attend Geralt.

Portrait d’Iola la Première

Prêtresse de Melitele et protégée de Nenekke. Ses talents divinatoires et ses prophéties laissent entendre que tout comme Ciri elle peut être une Source. En signe de sacrifice aux dieux, la jeune femme a donc fait vœu de silence.

La jeune prêtresse participe à la guérison de Geralt après son incident avec la strige qui le blessa gravement au cou. Sous les recommandations de Nenneke Iola se rapproche alors à la fois mentalement et physiquement du loup blanc pour effectuer une transe avec pour objectif de le remettre sur pied. Cette procédure devrait en effet permettre au sorceleur de retrouver une meilleure forme, car malgré la blessure soignée le sorceleur souffre de beaucoup de maux persistants, le faisant notamment mal réagir aux élixirs.

Malgré son physique plutôt banal, ses cheveux de feu et ses yeux bleus, c’est parce qu’elle lui rappelle Yennefer (pourquoi pas Triss ? je me le demande encore) que Geralt se rapproche de la jeune femme. Finalement il admet plus tard, en la côtoyant d’avantage, qu’elle n’avait pas tant de ressemblance… La jeune prêtresse a eu alors la chance, en intégrant le temple, d’échapper aux corvées des champs, permettant à ses mains de ne pas être abimées comme c’est pourtant le cas pour la plupart des filles de son âge.

Avant de quitter Geralt après sa rémission, Iola a une vision de l’avenir du sorceleur et plus précisément de sa mort. Elle tombe alors plus ou moins dans le coma et est aussitôt prise en charge par les guérisseuses du temple. Une prophétie que Geralt ne souhaitait pas vraiment entendre, ne souhaitant pas particulièrement connaître les détails de sa mort même s’il en a conscience : aucun sorceleur n’est mort dans son lit.

Notes :

Adeptes des romans, ne confondez pas Iola la Première et Iola la Seconde qui apparaît dans les autres tomes. En effet, celle-ci étudie à la même période que Ciri au temple et fait partie de ses meilleures amies.

Extraits

Nouvelle – Le Dernier Voeu

— Il est déjà tard, dit Nenneke en ouvrant les volets. Vous avez bien dormi ! Iola, sauve-toi ! File !
La jeune fille se mit brusquement sur son séant, se pencha hors de la couche pour ramasser sa mante par terre. Geralt sentit un filet de salive refroidir sur son bras, à l’endroit où étaient posées les lèvres de la fille quelques instants plus tôt.
— Attends un peu…, dit-il d’une voix hésitante. (…)
— Ne lui dis plus rien, Geralt ! intervint Nenneke. De toute façon, elle ne te répondra pas. Sauve-toi, Iola ! Dépêche-toi, mon petit ! Enveloppée dans sa mante, la jeune fille trottina vers la porte en faisant claquer ses pieds nus sur le sol, gênée, empruntée, les joues cramoisies. Rien chez elle ne faisait plus penser à… Yennefer.
— Nenneke, dit-il en attrapant sa chemise. J’espère que tu ne lui en veux pas… Tu ne vas tout de même pas la punir ?
— Tu es bête, lança la prêtresse en s’approchant de sa couche. Tu as oublié où tu es. Tu n’es ni dans un ermitage ni dans un couvent. Tu es dans le temple de Melitele. Notre déesse n’interdit rien aux prêtresses. Ou presque rien.
— Tu m’as interdit de lui parler.
— Je ne te l’ai pas interdit, je t’en ai fait remarquer l’inutilité. Iola ne parle pas.
— Quoi ?
— Elle ne parle pas parce qu’elle a fait vœu de silence. C’est une forme de renoncement grâce auquel… Ah ! Ce n’est pas la peine que je t’explique, de toute façon tu ne comprendras pas, tu n’essaieras même pas de comprendre. Je connais tes idées sur la religion.

Nouvelle – Le Dernier Voeu – Réaction de Nenneke suite à la vision de sa novice, Iola

— Geralt… Iola…
— Ne dis rien, Nenneke !
— Je l’ai vu, moi aussi. L’espace d’un instant. Geralt, ne pars pas !
— Il le faut.
— Tu as vu… tu l’as vu ?
— Oui. Ce n’est pas la première fois.
— Et alors ?
— Il ne sert à rien de regarder derrière soi.
— Ne pars pas, je t’en prie !
— Il le faut. Occupe-toi de Iola ! Au revoir, Nenneke.

Tome 4 – La Tour de l’Hirondelle

Sur une toile étendue devant l’autel étaient disposés un peigne en os, une bague bon marché, un livre à la reliure abîmée, une écharpe bleue délavée. Iola la Première, la prêtresse au talent divinatoire, était à genoux, penchée au-dessus de ces objets.
—Prends ton temps, Iola, l’avertit Nenneke, debout auprès d’elle. Concentre-toi bien. Nous ne voulons pas d’une prophétie clinquante, ni d’une énigme aux mille solutions. Nous voulons une image. Une image claire. Ces objets, devant toi, appartenaient à Ciri, elle les a touchés. Imprègne- toi de leur aura. Lentement. Sans hâte.
Dehors une tempête de neige faisait rage et le vent soufflait en rafales. La neige recouvrit rapidement les toits et la cour du temple.
C’était le 19 novembre. Le jour de la pleine lune.
—Je suis prête, mère, dit Iola la Première de sa voix mélodieuse.
—Commence.

Sources

Les œuvres d’Andrzej Sapkowski  :
Les nouvelles Le Dernier Vœu et L’Épée de la providence
La Saga du sorceleur
1. Le Sang des elfes
2. Le Temps du Mépris
3. Le Baptême du feu
4. La Tour de l’Hirondelle
5. La Dame du Lac

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